Une installation immersive avec des casques de réalité virtuelle s’installe au Osthafen de Sarrebruck pour se questionner sur l’obsolescence de nos données sur internet.

Quelles empreintes numériques nous survivent et que deviennent ces données après notre mort ? Les profils sur les réseaux sociaux existent-ils toujours ? Les comptes personnels sont-ils réutilisés ? Et si on accédait à ces espaces virtuels abandonnés, à quoi ressembleraient-ils ? [EOL]. End of Life est une performance immersive qui nous confronte à la question de notre empreinte numérique sur les internets et de notre héritage digital. Grâce à des casques de réalité virtuelle, le public entre dans un paysage fictif, découvrant tout un univers numérique et sa narration.

« EOL » fait référence à un terme utilisé dans la production de biens pour qualifier la fin d’un fonctionnement, lorsque la réparation est sans effet. On retrouve cette abréviation lorsqu’on évoque l’obsolescence programmée, une fin de vie planifiée pour les objets électroniques. Dans cette expérience, c’est « IRL » (Imaginary Reality Landscapes), une entreprise fictive de plusieurs milliards de dollars, qui demande aux spectateur·rices de décider quelles données auront leur place – ou non – dans le monde virtuel de demain. Spécialiste ou novice de la réalité virtuelle, le public oublie rapidement le casque et se laisse happer par une dramaturgie saisissante qui éveille la curiosité.

A travers différents niveaux de narrations, le collectif DARUM, composé de Victoria Halper et Kai Krösche, transpose son public dans un metaverse 1.0. La question du « pourquoi ? » est centrale dans le travail de ces deux artistes qui créent des performances, films, et installations multimédia en attirant l’attention sur l’inconciliable et le contradictoire.

[EOL]. End of Life est la première création de DARUM en réalité virtuelle. Cette performance a été désignée par le Falter (presse autrichienne hebdomadaire) comme l’une des 10 meilleures productions théâtrales de l’année 2024. Elle a également été citée par le Standard (journal quotidien en Autriche) comme l’un des trois temps forts du théâtre en 2024, et nominée par le rédacteur de Nachtkritik (critique théâtrale allemande) Janis El-Bira pour le prestigieux Berliner Theatertreffen 2025.

Mise en scène, récit Victoria Halper, Kai Krösche (DARUM)
Avec Victoria Halper, James Stanson, Kai Krösche
Architecture 3D et équipement (réalité virtuelle) Mark Surges
Musique Arthur Fussy
Équipement (performance live) Matthias Krische
Design des personnages, animations, création costumes, photogrammetry scanning, motion capturing, vidéos Victoria Halper
Animations objets 3D Kai Krösche, Mark Surges
Creative coding, motion capturing, création lumière, création son additionnel Kai Krösche
Dessins (monde scolaire) Alexander Tingrui Wülferth (à l’âge de 4 ans)
Test, regard extérieur David Rosenberg, Matthias Krische, Matthias Seier, Arthur Fussy, Armin Kirchner
Un grand merci à nos interlocuteur·rices du Centre pour l’art et les médias de Karlsruhe Götz Dipper, Bernd Lintermann, Tina Lorenz, Felix Mitterberger, Dorcas Müller, Morgane Stricot, Susanna Neueder MSc www.psyducated.com

Avec le soutien de Kulturabteilung der Stadt Wien (MA7) / Bundesministerium für Kunst, Kultur, öffentlichen Dienst und Sport
Résidence Zentrum für Kunst und Medien, Karlsruhe